Le HHC est un cannabinoïde synthétique qui a des effets psychoactifs similaires au THC, mais qui n'est pas inscrit sur la liste des produits stupéfiants en France. Il est vendu librement dans certaines boutiques de cannabis légal ou sur Internet, sous la forme de fleurs HHC, d'huiles HHC, de bonbons, de résines ou de e-liquides HHC. Mais qu'en est-il du dépistage du HHC ? Est-ce que ce produit peut être détecté lors d’un test salivaire ?
Dans cet article, nous allons vous expliquer ce qu'est le HHC et comment il peut être dépisté.
Est-ce que le HHC est une substance dépistable ?
Peut-on être détecté positif au cannabis si on consomme du HHC ? La réponse n'est pas si simple, car il existe peu de données scientifiques sur le métabolisme et l’élimination du HHC dans l’organisme.
On sait que le THC est détectable dans la salive pendant environ six heures après la consommation, et dans les urines pendant plusieurs jours voire semaines selon la fréquence et la quantité consommées. Le CBD quant à lui, n’est pas dépistable car il n’est pas considéré comme un stupéfiant.
Le HHC, en tant que dérivé du THC ou du CBD, pourrait être détectable par les tests actuels qui recherchent la présence de THC ou de ses métabolites. Toutefois, il se pourrait aussi que le HHC soit suffisamment différent du THC pour échapper aux tests classiques. Il faudrait alors développer des tests spécifiques pour le HHC, ce qui pourrait prendre du temps et nécessiter des moyens importants.
Selon certains experts, le HHC pourrait être dépistable par les tests urinaires ou salivaires qui recherchent les métabolites du THC, car il aurait une structure moléculaire proche de celle du THC. Cependant, il n'existe pas de seuil légal pour le HHC, contrairement au THC, qui est fixé à 50 nanogrammes par millilitre d'urine ou 5 nanogrammes par millilitre de salive.
D'autres experts affirment que le HHC ne serait pas dépistable par les tests classiques, car il aurait des métabolites différents de ceux du THC, qui ne seraient pas reconnus par les réactifs utilisés. Il faudrait donc recourir à des méthodes plus sophistiquées, comme la chromatographie ou la spectrométrie de masse, pour identifier le HHC dans les fluides biologiques.
Quels sont les différents types de tests anti drogue ?
Il existe différents types de tests, selon le mode de prélèvement et la durée de détection :
- Les tests salivaires : ils permettent de détecter la présence de HHC dans la salive pendant quelques heures après la consommation. Ils sont utilisés par les forces de l'ordre lors des contrôles routiers ou sur le lieu de travail.
- Les tests urinaires : ils permettent de détecter la présence de HHC dans les urines pendant plusieurs jours après la consommation. Ils sont utilisés par les employeurs, les médecins ou les tribunaux.
- Les tests sanguins : ils permettent de détecter la présence de HHC dans le sang pendant quelques heures après la consommation. Ils sont utilisés pour confirmer les résultats des tests salivaires ou urinaires.
- Les tests capillaires : ils permettent de détecter la présence de HHC dans les cheveux pendant plusieurs mois après la consommation. Ils sont utilisés pour évaluer l'usage chronique ou occasionnel du HHC.
La durée pendant laquelle le HHC reste dans le corps dépend de plusieurs facteurs, comme la quantité consommée, la fréquence d'usage, le métabolisme individuel, le mode d'administration ou l'interaction avec d'autres substances. En général, on estime que le HHC peut être détecté :
- Dans la salive pendant 2 à 6 heures après la consommation.
- Dans les urines pendant 3 à 15 jours après la consommation.
- Dans le sang pendant 2 à 6 heures après la consommation.
- Dans les cheveux pendant 3 à 6 mois après la consommation.
Le HHC est donc un produit qui peut être facilement repéré par les tests de dépistage de drogue dès lors que ceux-ci seront axé sur la molécule. De plus il est fortement conseillé d'éviter d'en consommer avant de conduire, ou toute autre action ou vous avez besoin 100% de vos moyens.
Le HHC peut il etre détecté directement ou indirectement ?
Le HHC peut être détecté par les tests de dépistage du cannabis, qui recherchent la présence de métabolites du THC dans les urines ou les cheveux. Le HHC est métabolisé par le foie en 11-hydroxy-HHC, qui est ensuite transformé en 11-nor-9-carboxy-HHC. Ce dernier est identique au principal métabolite du THC, le 11-nor-9-carboxy-THC.
Ainsi, une personne qui consomme du HHC peut être confondue avec un consommateur de cannabis et être sanctionnée en cas de contrôle routier ou de test antidopage. Il n'existe pas de méthode spécifique pour différencier le HHC du THC dans les analyses biologiques.
Mais qu'en est-il de la conduite sous l'influence du HHC ? Est-ce dangereux ou illégal ? La réponse n'est pas évidente.
Conduite et consommation de HHC
Alors premièrement, lorsque l'on consomme du HHC on ne conduit pas. C'est une règle assez logique identique à ceux qui consomment de l'alcool.
Deuxièmement, le HHC peut affecter les capacités cognitives et motrices des conducteurs, comme le THC. Il peut entraîner une baisse de la concentration, de la vigilance, de la coordination et des réflexes. Il peut aussi provoquer des effets indésirables tels que des vertiges, des maux de tête, des nausées ou de la somnolence.
Troisièmement, le HHC n'est pas détectable par les tests salivaires utilisés lors des contrôles routiers, car il ne contient pas ou très peu de THC. Il n'existe pas non plus de seuil légal de HHC dans le sang ou l'urine.
Il est donc difficile de déterminer si la conduite sous l'influence du HHC est sanctionnée par la loi ou non ce qu enous conseillons c'est de ne pas conduire pour se préserver et préserver les autres.
En France, par exemple, la conduite sous l'emprise de stupéfiants est punie d'une peine pouvant aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 4.500 euros d'amende. Mais le HHC est-il considéré comme un stupéfiant ? La question reste ouverte.
Quoi qu'il en soit, il est fortement déconseillé de conduire après avoir consommé du HHC, pour des raisons de sécurité et de responsabilité. Le HHC peut altérer les facultés nécessaires à une conduite prudente et respectueuse du code de la route. Il peut aussi augmenter les risques d'accidents ou d'infractions. Il vaut donc mieux attendre plusieurs heures après avoir consommé du HHC avant de prendre le volant, ou mieux encore, éviter complètement de mélanger le HHC et la conduite.
Le HHC en quelques mots
Le HHC, ou hexahydrocannabinol, est un cannabinoïde synthétique obtenu par hydrogénation du THC. L'hydrogénation est un procédé chimique qui consiste à ajouter des atomes d'hydrogène à une molécule organique. Le HHC a une structure moléculaire très proche du THC, mais avec quelques différences qui lui confèrent des propriétés particulières.
Le HHC est un cannabinoïde psychoactif, c'est-à-dire qu'il modifie l'état de conscience et provoque des sensations de bien-être, d'euphorie, de relaxation ou de créativité. Il agit sur les mêmes récepteurs que le THC dans le cerveau et le corps, mais avec une affinité plus élevée. Cela signifie qu'il se lie plus facilement et plus fortement aux récepteurs, et qu'il produit donc des effets plus intenses et plus durables.
Le HHC est un cannabinoïde rare dans la nature. Il ne se trouve pas dans les fleurs femelles du cannabis, mais dans les graines et le pollen des fleurs mâles. Il est donc difficile à extraire et à isoler à partir de la plante. C'est pourquoi il est généralement synthétisé en laboratoire à partir du THC.
Le HHC est fabriqué en laboratoire à l’aide du THC. Le THC est soumis à une réaction d'hydrogénation en présence d'un catalyseur métallique (comme le platine ou le palladium) et d'un solvant organique (comme l'éthanol ou l'hexane). Cette réaction permet d'ajouter des atomes d'hydrogène au THC et de former ainsi du HHC.
Le HHC obtenu par cette méthode est ensuite purifié par distillation ou chromatographie pour éliminer les impuretés et les résidus chimiques. Le HHC purifié peut alors être utilisé pour fabriquer différents produits à base de ce cannabinoïde.
Conclusion
En conclusion, le HHC est une substance psychoactive qui n'est pas réglementée en France, mais qui pourrait être dépistable lors d'un contrôle routier ou d'un test salivaire ou urinaire. Il est donc conseillé de ne pas conduire sous l'effet du HHC, ni de consommer cette substance sans en connaître ses effets et ses risques potentiels sur la santé mentale et physique.
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