Le H4CBD est il psychoactif et psychotrope ?

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Le H4CBD est un cannabinoïde hydrogéné, c'est-à-dire qu'il a été obtenu à partir du cannabidiol en lui ajoutant quatre atomes d'hydrogène. Ce procédé chimique permet d'augmenter la stabilité et la puissance du CBD, tout en conservant ses propriétés thérapeutiques. Mais le H4CBD est-il psychoactif, c'est-à-dire qu'il modifie l'état de conscience ou le comportement de celui qui le consomme ? C'est ce que nous allons voir !

Le H4CBD, le nouveau CBD ?

Le CBD est un cannabinoïde naturellement présent dans la plante de chanvre, qui suscite de grands intérêts des scientifiques pour ses effets bénéfiques sur la santé. Le CBD est réputé pour soulager la douleur, l'inflammation, l'anxiété, l'épilepsie ou encore les troubles du sommeil dès lors qu'il est consommé en spectre complet. Le CBD n'est pas psychoactif, car il ne provoque pas d'effet « planant » ou « euphorique », contrairement au THC.

Et le H4CBD alors ?

Eh bien, le H4CBD est une version hydrogénée du CBD, qui a été développée récemment par des chercheurs. Le H4CBD présente les mêmes avantages que le CBD, mais avec une meilleure efficacité. Il est également non-psychoactif, ce qui signifie qu'il ne produit pas d'effet « planant » ou « euphorique ». Il est donc légal en France et en Europe, qu'il soit sous forme de fleurs H4CBD, de vapes H4CBD, d'huiles H4CBD, de résines H4CBD ou tout autre produits à base de H4CBD à condition de respecter la réglementation en vigueur.

Qu'est-ce qu'une substance psychoactive ?

Une substance psychoactive est une substance qui agit sur le système nerveux central et qui modifie l'état de conscience ou le comportement de celui qui la consomme. Les substances psychoactives peuvent avoir des effets positifs ou négatifs sur la santé mentale et physique, selon la nature, la dose, la fréquence et le contexte de consommation.

Il existe différents types de substances psychoactives, selon leur mode d'action sur le cerveau :

  • Les stimulants : ils augmentent l'activité du système nerveux central et provoquent une sensation d'éveil, d'énergie, d'euphorie ou de confiance. Exemples : caféine, nicotine, cocaïne, amphétamines.
  • Les dépresseurs : ils diminuent l'activité du système nerveux central et provoquent une sensation de détente, de somnolence, d'apaisement ou de relâchement. Exemples : alcool, opiacés, benzodiazépines.
  • Les hallucinogènes : ils altèrent la perception de la réalité et provoquent des hallucinations visuelles, auditives ou sensorielles. Exemples : LSD, psilocybine, DMT.
  • Les dissociatifs : ils créent une sensation de déconnexion entre le corps et l'esprit et provoquent des distorsions de la mémoire, du temps ou de l'identité. Exemples : kétamine, PCP, DXM.
  • Les cannabinoïdes : ils agissent sur les récepteurs spécifiques du système endocannabinoïde et provoquent des effets variables selon le type de cannabinoïde et la sensibilité individuelle. Exemples : THC, CBD, CBG, CBN, H4CBD, etc.

Quels sont les effets des substances psychoactives ?

Les effets des substances psychoactives dépendent de plusieurs facteurs. Chaque substance a ses propres caractéristiques chimiques et pharmacologiques, qui déterminent son mode d'action sur le cerveau et ses effets potentiels. Plus la dose est élevée, plus les effets sont intenses et durables. Cependant, il existe un seuil à partir duquel les effets deviennent indésirables ou dangereux. Plus la consommation est régulière, plus le risque de tolérance, de dépendance ou de sevrage augmente. La tolérance est la diminution des effets d'une substance suite à une consommation répétée. La dépendance est le besoin irrépressible de consommer une substance pour éviter les symptômes de manque. Le sevrage est l'ensemble des réactions physiques et psychiques qui surviennent lors de l'arrêt ou de la diminution de la consommation d'une substance. Les effets d'une substance sont influencés par l'environnement, l'humeur, les attentes ou les interactions sociales du consommateur. Un contexte favorable peut renforcer les effets positifs, tandis qu'un contexte défavorable peut accentuer les effets négatifs.

Les effets des substances psychoactives peuvent être classés en trois catégories :

  • Les effets aigus : ils sont immédiats et transitoires, et correspondent à la période pendant laquelle la substance est active dans l'organisme. Ils peuvent être recherchés ou subis par le consommateur.
  • Les effets chroniques : ils sont différés et persistants, et correspondent à la période après laquelle la substance a été éliminée de l'organisme. Ils peuvent être bénéfiques ou nuisibles pour la santé.
  • Les effets indésirables : ils sont imprévisibles et variables, et correspondent à des réactions anormales ou excessives à la substance. Ils peuvent être bénins ou graves, voire mortels.

Détails sur comment agit les substances psychoactives sur le cerveau

Les substances psychoactives agissent sur le cerveau en modifiant l'équilibre chimique des neurotransmetteurs, qui sont des molécules qui assurent la communication entre les neurones. Les neurotransmetteurs sont libérés par un neurone émetteur et captés par un neurone récepteur, ce qui déclenche un signal électrique qui se propage dans le réseau neuronal.

Les substances psychoactives peuvent agir de différentes manières sur les neurotransmetteurs :

  • En mimant leur action : certaines substances ont une structure chimique similaire à celle des neurotransmetteurs et se fixent sur les mêmes récepteurs, ce qui augmente ou diminue l'activité neuronale. Exemples : le THC mime l'action des endocannabinoïdes ; la nicotine mime l'action de l'acétylcholine ; la cocaïne mime l'action de la dopamine.
  • En modifiant leur libération : certaines substances stimulent ou inhibent la libération des neurotransmetteurs par les neurones émetteurs, ce qui augmente ou diminue la disponibilité des neurotransmetteurs dans la fente synaptique. Exemples : les amphétamines stimulent la libération de dopamine ; l'alcool inhibe la libération de glutamate ; le CBD inhibe la libération de GABA.
  • En modifiant leur recapture : certaines substances bloquent ou facilitent le transport des neurotransmetteurs hors de la fente synaptique, ce qui augmente ou diminue leur durée d'action sur les récepteurs. Exemples : la cocaïne bloque la recapture de dopamine ; le Prozac facilite la recapture de sérotonine ; le H4CBD bloque la recapture d'anandamide.
  • En modifiant leur dégradation : certaines substances inhibent ou activent les enzymes qui dégradent les neurotransmetteurs, ce qui augmente ou diminue leur concentration dans le cerveau. Exemples : le café inhibe la dégradation de l'adénosine ; le cannabis active la dégradation du THC ; le H4CBD inhibe la dégradation du CBD.

Les substances psychoactives peuvent avoir des effets différents selon le type de neurotransmetteur qu'elles affectent, voici 2 exemples:

La dopamine : elle est impliquée dans le contrôle des mouvements, la motivation, le plaisir et l'apprentissage. Les substances qui augmentent son activité provoquent une sensation d'euphorie, d'énergie et de confiance, mais peuvent aussi entraîner une addiction, une anxiété ou une psychose.

La sérotonine : elle est impliquée dans la régulation de l'humeur, du sommeil, de l'appétit et de la douleur. Les substances qui augmentent son activité provoquent une sensation de bien-être, de relaxation et d'empathie.

Le H4CBD est-il psychoactif ?

La question de la psychoactivité du H4CBD est sans doute la plus complexe et plus délicate à aborder. En effet, il n'existe pas de définition universelle et consensuelle de ce qu'est une substance psychoactive, ni de méthode standardisée pour mesurer son potentiel psychoactif. Il existe donc différentes façons d'interpréter et de répondre à cette question.

La définition la plus courante d'une substance psychoactive est qu'il s'agit d'une substance qui modifie le fonctionnement du système nerveux central et qui produit des effets sur la perception, l'humeur, la cognition ou le comportement. Selon cette définition, le H4CBD comme le CBD peut être considéré comme psychoactif, puisqu'il agit sur le système endocannabinoïde,  qui est un ensemble de récepteurs et de molécules présents dans le cerveau et dans tout l'organisme, qui régulent de nombreuses fonctions physiologiques et psychologiques.

Toutefois, cette définition est très large et englobe des substances très diverses, qui n'ont pas forcément les mêmes effets ni la même intensité. Par exemple, la caféine, la nicotine, l'alcool ou le sucre sont des substances psychoactives selon cette définition, mais elles ne produisent pas les mêmes effets que le THC, qui est le principal responsable des effets « planants » ou « euphorisants » du cannabis.

Ainsi, une autre façon de répondre à la question de la psychoactivité du H4CBD est de se demander s'il produit des effets psychotropes, c'est-à-dire des effets qui altèrent significativement la conscience, les sensations ou les émotions. Selon cette approche, le H4CBD n'est pas psychoactif dans le sens traditionnel du terme. En effet, le H4CBD ne se lie pas directement au récepteur CB1, qui est le principal récepteur impliqué dans les effets psychotropes du THC. Le H4CBD agit plutôt comme un modulateur allostérique négatif du récepteur CB1, ce qui signifie qu'il diminue l'efficacité du THC à se lier à ce récepteur.

Ainsi, le H4CBD ne produit pas d'effet « euphorique » ou « planant », mais il peut atténuer les effets indésirables du THC, tels que l'anxiété, la paranoïa ou les troubles cognitifs. Le H4CBD a également des effets propres sur le système endocannabinoïde, qui sont similaires à ceux du CBD, mais avec une puissance accrue. Le H4CBD a notamment des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques, anxiolytiques et anticonvulsivantes. On peut dire alors que le H4CBD comme le CBD ne sont pas psychoactif si on les compare au THC.

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